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Prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant

905, avenue de Lorimier, Montréal, Quebec, H2K, Canada

Formally Recognized: 1978/03/09

Prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale

Other Name(s)

Prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant
Prison au Pied-du-Courant
Site historique au Pied-du-Courent

Links and documents

Construction Date(s)

1832/01/01 to 1840/12/31

Listed on the Canadian Register: 2007/03/23

Statement of Significance

Description of Historic Place

La prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant, classée site historique, est un ensemble construit entre 1832 et 1840 et modifié par la suite. Le site comprend l'ancienne prison, la maison du gouverneur et le mur d'enceinte. De plan rectangulaire, l'ancienne prison de style néoclassique est formée d'un corps central en saillie encadré par deux ailes. Le bâtiment en pierre de quatre étages est revêtu d'un parement de pierre de taille grise bouchardée et coiffé d'un toit en terrasse. Située dans le coin sud-ouest du terrain, la maison du gouverneur, construite en 1895, est un bâtiment en brique de deux étages coiffé d'un toit plat; sa façade principale aux motifs moyenâgeux est recouverte de pierre de taille. La partie restante du mur d'enceinte en moellons, qui longe la partie sud du terrain, est percée d'une porte cochère. La prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant se trouve dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal, à proximité du fleuve Saint-Laurent. Un site archéologique est associé au lieu.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de la prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant repose sur son intérêt historique. Cette prison a servi de centre de détention de 1836 à 1912. Lors des rébellions de 1837 et de 1838, c'est l'un des lieux d'incarcération des nombreux patriotes mis aux arrêts par le gouvernement colonial. En 1837, près de 500 individus sont enfermés dans les prisons de Montréal, dont la majorité au Pied-du-Courant. Ils sont tous relâchés au printemps suivant, à l'exception des huit chefs forcés à l'exil aux Bermudes. À la suite des troubles de 1838, plus de 800 patriotes sont jetés au cachot. De ce nombre, 158 sont déportés dans la colonie pénitentiaire d'Australie et douze sont exécutés au Pied-du-Courant. Cette prison a ainsi été le théâtre d'un épisode marquant de l'histoire du Québec.

La valeur patrimoniale de cette prison repose aussi sur son intérêt pour l'histoire de l'architecture pénitentiaire. Ce type architectural reflète les préoccupations de la société en matière de détention et de réhabilitation. Au début du XIXe siècle, des idées nouvelles en ce domaine donnent lieu à une série d'expérimentations, notamment en Amérique du Nord. La construction de la prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant s'inscrit dans ce contexte. Son plan s'inspire de celui de la prison de Philadelphie (Eastern State Penitentiary), dessinée par l'architecte John Haviland (1792-1852) et ouverte en 1829. Ce plan est formé d'un bloc central d'où rayonnent des ailes composées d'un couloir longitudinal flanqué de cellules donnant sur l'extérieur. Les prisonniers y sont enfermés selon leur sexe et la gravité de leur délit. Ils bénéficient de meilleures conditions d'hygiène qu'autrefois, mais ils sont contraints au travail en isolement. On croit que la solitude doit susciter le repentir des détenus et mener à leur réhabilitation. Le « système de Philadelphie » se répand dans le monde entier. La prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant témoigne ainsi d'une nouvelle conception du rôle de la prison au Bas-Canada et marque une étape importante dans l'évolution de l'architecture pénitentiaire au pays.

La valeur patrimoniale de cette prison repose également sur l'intérêt architectural de l'ensemble, composé de l'ancienne prison, de la maison du gouverneur et d'un muret. La prison s'inscrit dans le courant néoclassique, en vogue au Canada surtout entre 1820 et 1850. La composition symétrique de la façade avant (un corps central en saillie flanqué de deux ailes) et la sobriété de l'ornementation, comprenant des bandeaux, un portail et une corniche, témoignent de ce style. Il s'agit, de plus, de l'un des premiers édifices montréalais recouverts entièrement de pierre de taille grise. De son côté, la maison du gouverneur (de la prison), construite en 1895, est un bâtiment en pierre et brique de deux étages coiffé d'un toit plat. Son élégante façade, qui emprunte quelques motifs moyenâgeux, est aussi recouverte de pierre de taille. Enfin, une section du mur d'enceinte en moellons, percée d'une porte cochère au portique en pierre de taille, ajoute au caractère évocateur de cet ensemble carcéral.

La valeur patrimoniale de l'ensemble repose par ailleurs sur son association avec des architectes de renom. Les plans de la prison sont attribués à George Blaiklock (1792-1828), aussi concepteur de la chapelle Holy Trinity à Québec. En raison de son décès prématuré, les travaux sont supervisés par l'architecte John Wells (1789-1864), qui a entre autres réalisé le siège social de la Banque de Montréal, à la place d'Armes. Quant aux plans de la maison du gouverneur, ils ont été dessinés par l'architecte montréalais Arthur Gendron.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de la prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant liés à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal, à proximité du fleuve Saint-Laurent;
- l'ensemble composé de l'ancienne prison, de la maison du gouverneur et d'un muret de pierre;
- le site archéologique témoignant d'une occupation euroquébécoise.

Les éléments clés de la prison liés à l'intérêt architectural de l'ensemble comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan formé d'un bloc central et de deux ailes rectangulaires, l'élévation de quatre étages, le soubassement dégagé et le toit en terrasse;
- ses caractéristiques inspirées du néoclassicisme, dont la composition symétrique de la façade avant partagée en trois sections (un corps central en saillie encadré par deux ailes) ainsi que l'ornementation sobre en pierre comprenant les bandeaux, la large corniche et l'entablement du portique;
- ses ouvertures, dont les fenêtres des deux ailes placées dans un enfoncement du mur se terminant par un arc en plein cintre, les larges baies à arc surbaissé au-dessus du portique et les fenêtres à battants à carreaux du corps central;
- ses matériaux, dont les murs en pierre recouverts de pierre de taille grise bouchardée.

Les autres éléments clés du site liés à l'intérêt architectural de l'ensemble comprennent, notamment :
- la maison du gouverneur, dont la maçonnerie en brique recouverte de pierre de taille en façade, la galerie, les fenêtres, les cloisons moulurées et les foyers;
- la partie restante du mur d'enceinte en moellons, dont la porte cochère au portique en pierre de taille.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Site historique classé

Recognition Date

1978/03/09

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Government
Office or office building

Historic

Government
Correctional Facility

Architect / Designer

George Blaiklock

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92595-81299

Status

Published

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n/a

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