Description du lieu patrimonial

Le Phare se dresse au bord de la baie Georgienne. Le Phare comporte une tour carrée effilée en bois d’apparence solide qui est contiguë à une résidence rectangulaire d’un étage coiffée d’un toit à deux versants et complétée par un petit ajout. Le phare présente une galerie et une lanterne proéminente. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le Phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le Phare est associé au programme mis en œuvre au XIXe siècle pour rendre la navigation commerciale plus sécuritaire au Canada en installant des aides à la navigation dans les Grands Lacs. La structure a rempli cette fonction d’aide à la navigation de façon ininterrompue depuis son entrée en service en 1889. Le Phare actuel, qui intègre la résidence du gardien, a été le premier bâtiment érigé à cet emplacement, bien qu’il ait été précédé par une balise rudimentaire. Le Phare a cessé d’être habité en 1983, mais continue d’abriter des feux d’alignement et côtiers automatisés. Depuis 1995, le bâtiment est loué au canton local qui y exploite une attraction touristique saisonnière, un musée et une boutique.

Valeur architecturale
La valeur du Phare, qui est de nature utilitaire, découle de sa qualité esthétique. La lanterne est un élément saillant de l’ensemble et son échelle accentue l’apparence massive et durable de la tour. Ce phare est un exemple des nombreuses tours carrées et tronconiques en bois, dont plusieurs étaient dotées d’une résidence contiguë, qui ont été construites par le ministère de la Marine et des Pêcheries dans les années 1870 et 1880. En ayant recours à des matériaux bon marché, à des plans fonctionnels et à des méthodes de construction traditionnelles, le Ministère voulait édifier rapidement des phares le long de toutes les côtes canadiennes. La qualité de l’exécution se voit dans la corniche et la rambarde de la galerie.

Valeur environnementale
Le Phare s’harmonise avec le caractère maritime de l’emplacement au bord de l’eau où il est situé. Le Phare est bien connu des marins et est un repère régional bien connu qui figure régulièrement dans les documents de promotion touristiques.

Sources : Gordon Fulton, rapports d’évaluation 93-053, 93-054, 93-055, 93-056, 93-057 93-061, y compris tour de phare et corne de brume de Mississagi (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 93-061; Phare de Pointe-au-Baril, Pointe-au-Baril (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 93-061.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du Phare devraient être respectés.

Ses belles qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et les matériaux et l’exécution de qualité, c’est-à-dire :
-la conception fonctionnelle simple et l’emploi de matériaux traditionnels, notamment la tour carrée et tronconique, la lanterne hexagonale, le balcon de la tour, la construction en bois et la résidence intégrée du gardien;
-la jonction sans interruption de la tour et de la résidence, par le prolongement de la paroi inclinée, ce qui contribue à maintenir l’intégrité de l’ensemble.

La façon dont le Phare s’harmonise avec le caractère actuel du cadre maritime et forme un repère connu des marins qui fréquentent la région, c’est-à-dire :
-l’association entre le bâtiment et son cadre au bord de l’eau;
-le fait qu’il est visible depuis les bateaux qui passent au large et par les touristes en visite et le fait qu’il est très connu dans les environs en raison de sa fonction actuelle de musée et parce qu’il figure dans les documents touristiques sur la région, ce qui en fait un repère familier.