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Maison Banlier

5505, boulevard des Prairies, Longueuil, Québec, J3L, Canada

Reconnu formellement en: 1973/11/28

Maison Banlier; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison Banlier; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale
Maison Banlier; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière

Autre nom(s)

Maison Banlier
Maison Deschamps

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2006/07/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Banlier, classée monument historique, est une résidence d'inspiration française érigée durant la première moitié du XIXe siècle. L'habitation en pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi, est coiffée d'un toit aigu à deux versants droits flanqué de murs coupe-feu. La maison Banlier est située sur un vaste terrain paysager, dans l'arrondissement municipal de Brossard de la ville de Longueuil. Elle est entourée d'une aire de protection.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Banlier repose sur sa représentativité en tant que maison rurale d'inspiration française. Ce type est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. Cette tradition architecturale se poursuit au-delà de la Conquête (1760). Érigée pendant la première moitié du XIXe siècle, la maison Banlier illustre ce type par son corps de logis massif en maçonnerie de pierre, son toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants, ses cheminées disposées dans les murs pignons ainsi que ses ouvertures distribuées de manière asymétrique. L'absence de crépi et le solage dégagé reflétant la présence d'une cave habitable sont des traits rencontrés plus fréquemment dans la région de Montréal et les régions avoisinantes.

La valeur patrimoniale de la maison Banlier repose aussi sur son intérêt architectural par certaines de ses particularités formelles. Malgré son implantation rurale, la demeure emprunte certains traits de l'habitation urbaine. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Son rayonnement dans la région montréalaise s'explique par l'activité des nombreux artisans ayant participé à la reconstruction de la ville de Montréal, détruite par un incendie en 1721, et par la dimension esthétique et symbolique associée à l'architecture urbaine. Extraits de leur environnement d'origine, des éléments comme les murs coupe-feu, par exemple, perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. La maison Banlier illustre ce phénomène par ses murs coupe-feu et ses corbeaux de pierre, qui sont propres aux bâtiments mitoyens urbains. Les souches de cheminées à deux têtes reliées par un muret sont aussi typiques du paysage urbain.

La valeur patrimoniale de la maison Banlier repose en outre sur son ancienneté et sa rareté. La résidence est située dans la seigneurie de La Prairie, concédée aux Jésuites en 1647. La maison Banlier, bâtie durant la première moitié du XIXe siècle, ainsi qu'une propriété voisine - la maison Sénécal - figurent parmi les plus anciennes demeures qui subsistent sur le territoire de cette seigneurie et dans la région immédiate. Le lieu comptait au XIXe siècle plusieurs de ces résidences d'esprit français, maintenant disparues.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'implantation de la maison Banlier comprennent, notamment :
- sa situation sur un vaste terrain paysager, dans l'arrondissement municipal de Brossard de la ville de Longueuil.

Les éléments clés de l'architecture de la maison Banlier comprennent, notamment :
- ses caractéristiques associées à la maison rurale d'inspiration française, dont le corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, le toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne aux larmiers peu saillants, les cheminées en pierre des murs pignons, les esses, la fenestration asymétrique comprenant des fenêtres à battants à petits carreaux et des chambranles en bois ainsi que l'absence de lucarnes;
- ses caractéristiques associées aux demeures de la région de Montréal, dont l'absence de crépi et le solage dégagé;
- ses caractéristiques associées à l'architecture urbaine, dont les murs coupe-feu, les corbeaux de pierre et les souches de cheminée à deux têtes reliées par un muret;
- ses caractéristiques intérieures, dont le lambris de pin de certaines pièces, les poutres apparentes, les deux foyers en pierre du rez-de-chaussée et les armoires encastrées.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1973/11/28

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92575-81271

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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