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Poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane

Route 169, Desbiens, Québec, G0W, Canada

Reconnu formellement en: 1967/01/19

Poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale
Poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1760/01/01 à 1778/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/02/24

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane, classée en 1967, est un bâtiment qui aurait été érigé entre 1760 et 1778. Cette petite construction en pierre de plan rectangulaire est coiffée d'un toit en pavillon surmonté d'un mât. Elle se situe en bordure de la rivière Métabetchouane, dans la municipalité de Desbiens. La désignation s'applique aussi au terrain. Un site archéologique est associé au lieu qui côtoie le site archéologique de la Métabetchouane, également classé.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane repose sur son évocation d'un type d'établissement commercial, le poste de traite. Les premiers postes de traite sont établis à des points stratégiques en bordure du fleuve Saint-Laurent, à l'embouchure de ses principaux affluents : Tadoussac, Québec, Trois-Rivières et Montréal. Par la suite, des postes, comme celui de la Métabetchouane, sont progressivement implantés dans les terres afin d'intercepter les cargaisons de fourrures. Le magasin, où les fourrures sont échangées contre diverses marchandises, est le bâtiment essentiel du poste de traite, qui habituellement comprend aussi des habitations, des bâtiments agricoles, une chapelle et une poudrière. L'établissement vise l'autosuffisance alimentaire afin de minimiser les coûts d'exploitation. La poudrière, qui servait de magasin à poudre et à explosif, évoque donc la traite des fourrures qui constitue une activité économique majeure en Nouvelle-France et se poursuit après la Conquête (1760).

La valeur patrimoniale de la poudrière repose aussi sur son intérêt pour l'histoire du poste de traite de la Métabetchouane et de la traite des fourrures au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Probablement érigée entre 1760 et 1778, elle constitue le seul bâtiment qui subsiste de ce poste et rappelle les activités commerciales qui s'y sont déroulées durant plus de deux siècles. Le poste de la Métabetchouane appartenait à la Traite de Tadoussac, établie par le gouverneur Jean de Lauson (vers 1584-1666) en 1652. Également nommée Ferme du roi, elle peut être définie comme le privilège exclusif de chasse, de pêche et de commerce sur un certain territoire. Ces terres faisaient partie du Domaine du roi, c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas concédées pour la colonisation et que les profits tirés de leur exploitation revenaient en principe au roi. La concession de la Traite de Tadoussac était adjugée par enchères à un particulier ou à une compagnie qui en avait la jouissance pour un temps donné. Le poste de la Métabetchouane a été implanté en même temps que celui de Chicoutimi, en 1676. En activité jusqu'en 1880, il sera au XIXe siècle la propriété de la Compagnie du Nord-Ouest et de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

La valeur patrimoniale de la poudrière repose également sur son intérêt archéologique. Situé en bordure du lac Saint-Jean à l'embouchure de la rivière Métabetchouane, le lieu est un site archéologique qui atteste de l'ancienneté de l'occupation ainsi que de l'importance sociale et économique de cette rivière. L'emplacement a d'abord été un point de rencontre pour les Amérindiens et son occupation remonte à près de 6000 ans. Il témoigne ensuite des premières explorations de la région par les Jésuites au milieu du XVIIe siècle et de la mission qu'ils y ont établie en 1676. Il évoque enfin l'activité économique du poste de traite qui l'occupe pendant plus de deux siècles.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane comprennent, entre autres :
- son emplacement stratégique en bordure du lac Saint-Jean à l'embouchure de la rivière Métabetchouane et à proximité du site archéologique de la Métabetchouane, également classé, situé de l'autre côté de la rivière dans la municipalité de Chambord;
- ses caractéristiques architecturales, dont le petit corps de bâtiment en pierre de plan rectangulaire dépourvu de fenêtre, le toit en pavillon couvert de bardeaux de cèdre ainsi que le mât disposé au faîte du toit;
- les caractéristiques témoignant des fonctions du site, dont les vestiges archéologiques amérindiens et euroquébécois.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1967/01/19

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Commerce / Services commerciaux
Poste de traite

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92529-81209

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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