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Ancienne prison de Trois-Rivières

842, Rue Saint-Pierre, Trois-Rivières, Québec, G9A, Canada

Reconnu formellement en: 1978/05/05

Ancienne prison de Trois-Rivières; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue avant
Ancienne prison de Trois-Rivières; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue latérale
Ancienne prison de Trois-Rivières; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1816/01/01 à 1822/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/01/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'ancienne prison de Trois-Rivières, classée monument historique, est une construction en pierre de plan rectangulaire, de trois étages, coiffée d'un toit à croupes. Construite au début du XIXe siècle, elle s'inspire de l'architecture palladienne anglaise. Elle se situe dans un environnement institutionnel urbain, à proximité du palais de justice et de l'arrondissement historique de Trois-Rivières. L'ancien établissement carcéral comprend également une composante archéologique.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'ancienne prison de Trois-Rivières repose sur son intérêt historique. Elle traduit en termes architecturaux la réforme prônée par John Howard (1726-1790), qui préconisait, entre autres, l'implantation de la prison à l'écart de la ville, la classification des détenus selon leur âge, leur sexe et l'importance du délit, et l'amélioration des conditions d'hygiène. Elle constitue donc un témoignage rarissime de l'architecture carcérale québécoise, reflétant les valeurs humanistes du début du XIXe siècle et s'accordant aux théories les plus novatrices en cette matière.

La valeur patrimoniale de l'ancienne prison de Trois-Rivières repose aussi sur la notoriété de son concepteur, François Baillairgé (1759-1830), qui en a réalisé les plans et devis en 1815. Peintre, sculpteur et architecte, Baillairgé est un érudit et sa bibliothèque comprend de nombreux traités d'architectes célèbres. Pour la prison de Trois-Rivières, il s'inspire d'un ouvrage de James Gibbs, architecte anglais du XVIIIe siècle, et des principes de composition de Philibert de l'Orme, architecte français du XVIe siècle. Influencé par les deux années de formation passées à l'école de l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, l'esthétique de l'architecte se démarque des formules traditionnelles et standardisées. Il renouvelle les pratiques alors associées à la construction et à l'architecture au Bas-Canada.

La valeur patrimoniale de l'ancienne prison de Trois-Rivières repose également sur sa valeur architecturale. Elle témoigne de l'influence du style palladien anglais, qui constitue la première incursion du néoclassicisme au Québec. Cette influence se matérialise dans la simplicité du plan et du volume, le toit à croupes, l'avant-corps central supportant un fronton triangulaire percé d'un oculus (petite ouverture circulaire), la symétrie de la composition tripartite, la disposition régulière des ouvertures et la sobriété du décor, dont les éléments sont empruntés au vocabulaire classique, notamment en façade.

La valeur patrimoniale de l'ancienne prison de Trois-Rivières repose en outre sur son ancienneté. Construite entre 1816 et 1822, elle est la deuxième plus ancienne prison au Québec et l'une des plus vieilles au Canada. Sa construction témoigne de l'institutionnalisation du système carcéral au début du XIXe siècle, époque où les prisons sont spécifiquement conçues pour remplir leur fonction. Le site archéologique témoigne de cette occupation aux XIXe et XXe siècles.

La valeur patrimoniale de l'ancienne prison de Trois-Rivières tient finalement à la pérennité de sa fonction. Des prisonniers y ont été incarcérés de 1819 jusqu'en 1986, ce qui en fait l'établissement de détention le plus longtemps utilisé au Canada. Aujourd'hui intégrée au Musée québécois de culture populaire, on y fait l'interprétation de l'univers carcéral.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'ancienne prison de Trois-Rivières rattachés à son implantation comprennent, notamment :
- la situation dans un environnement urbain à proximité de l'arrondissement historique de Trois-Rivières;
- la relation avec les bâtiments institutionnels avoisinants, dont le palais de justice.

Les éléments caractéristiques de l'ancienne prison de Trois-Rivières rattachés à l'architecture carcérale du début du XIXe siècle au Bas-Canada comprennent, notamment :
- le caractère imposant du bâtiment de trois étages;
- son aménagement intérieur, dont le plan divisé en trois sections égales, la section du centre comprenant les grandes pièces communes et les sections latérales renfermant les blocs cellulaires, les cellules disposées le long d'un couloir, les murs coupe-feu, le soubassement voûté, les tourelles à l'arrière qui abritaient autrefois les latrines;
- les neuf grandes cheminées de brique, dont huit servaient autrefois au chauffage;
- les barreaux aux fenêtres.

Les éléments caractéristiques de l'ancienne prison de Trois-Rivières témoignant de l'influence palladienne comprennent, notamment :
- sa volumétrie, dont le plan simple de forme rectangulaire, le toit à croupes, l'avant-corps central de la façade couronné d'un fronton triangulaire percé d'un oculus;
- sa composition symétrique, dont la division de la façade en trois sections verticales et trois registres horizontaux de dimensions égales, le portail monumental accessible par un perron, avec des pilastres, un large entablement et une corniche, la disposition régulière des ouvertures;
- sa toiture, dont la lourde charpente avec un important contreventement faîtier, les huit supports du clocheton disparu et les quatre lucarnes;
- ses matériaux, dont les moellons pour le mur de façade, la pierre de taille pour les chaînages d'angles, les bandeaux horizontaux délimitant les étages et les encadrements des fenêtres, la tôle à la canadienne couvrant le toit.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1978/05/05

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Gouvernement
Établissement de correction

Architecte / Concepteur

François Baillairgé

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Collection archéologique euro-québécoise (1800-1899 et 1900-1950) au Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières, Trois-Rivières, Québec.

Identificateur féd./prov./terr.

92686-81417

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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