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Lieu historique national du Canada des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror

Gjoa Haven, Nunavut, Canada

Reconnu formellement en: 1992/11/06

Image de balayage sonar de HMS Erebus à sa découverte, septembre 2014; Parks Canada | Parcs Canada, 2014
Image de balayage sonar de HMS Erebus, 2014
Carte du lieu désigné; Parks Canada | Parcs Canada, 2018
Carte du lieu désigné
Image d'un balayage sonar de HMS Terror quelques semaines après sa découverte, septembre 2016; Parks Canada | Parcs Canada, 2016
Image d'un balayage sonar de HMS Terror, 2016

Autre nom(s)

Lieu historique national du Canada des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror
Wrecks of HMS Erebus and HMS Terror
(les) épaves du HMS Erebus et du HMS Terror
HMS Erebus
Navire de sa Majesté Erebus
HMS Terror
Navire de sa Majesté Terror

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2013/08/19

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror est situé dans la région de Kitikmeot au Nunavut. Ce lieu renferme les épaves de deux navires de bois à trois mâts du XIXe siècle, HMS Erebus et HMS Terror, situés dans deux zones protégées, chacune entourant une des épaves : le HMS Erebus se trouve dans la baie Wilmot and Crampton et le HMS Terror se trouve dans la baie Terror sur la rive sud de l’île King William. Commandés par le capitaine Sir John Franklin (Erebus) – qui a dirigé l’expédition – et le capitaine Francis Crozier (Terror), les équipages ont tenté de trouver et de cartographier un passage à travers l’Arctique canadien par le Nord-Ouest, mais les deux navires ont été piégés dans les glaces en septembre 1846, désertés par leurs équipages en avril 1848 et coulés quelque temps après. La reconnaissance officielle fait référence aux zones protégées entourant chaque navire, établies par les décrets du gouvernement du Canada.

Valeur patrimoniale

Les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror ont été désignées lieu historique national du Canada en 1992. Ce lieu est reconnu pour les raisons suivantes :

- ces épaves sont celles des navires ayant pris part à l’expédition menée par sir John Franklin en 1845 pour chercher un passage au Nord-Ouest, et les preuves historiques et archéologiques nous incitent à croire que cette expédition avait presque certainement atteint son but;

- les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror sont de rares spécimens de navires d’exploration de l’Arctique du XIXe siècle à la pointe du progrès à être parvenus jusqu’à nous. Les deux épaves sont demeurées intactes et recèlent un trésor historique constitué de multiples objets de bord susceptibles de jeter une lumière nouvelle sur les événements survenus au cours de l’expédition;

- bien qu’on n’ait jamais retrouvé aucun survivant des deux navires, les nombreuses expéditions de recherche, de ravitaillement ou de secours entreprises entre 1847 et 1859 – il y en a eu plus d’une trentaine – ont permis de dresser la carte de vastes étendues du territoire formant aujourd’hui l’Arctique canadien. La disparition des deux navires est par la suite devenue une des grandes énigmes de l’histoire et elle a passionné les Canadiens et d’autres personnes partout dans le monde pendant plus d’un siècle et demi;

- les Inuits avaient connaissance de l’expédition de Franklin et avaient rencontré son équipage dans la région de l’île King William. Depuis le milieu du XIXe siècle, les Inuits ont partagé leurs connaissances avec ceux qui sont venus dans l’Arctique pour chercher l’expédition disparue. Ces renseignements ont aidé à définir les secteurs de recherche modernes. La découverte des deux épaves, en 2014 et en 2016, témoigne de l’exactitude des connaissances et des traditions orales des Inuits.

En 1845, le capitaine sir John Franklin a quitté le Royaume-Uni à la tête d’une expédition visant à trouver le passage du Nord-Ouest pour traverser la région qui constitue aujourd’hui l’Arctique canadien. Son équipage et lui ont voyagé à bord du HMS Erebus (370 tonnes) et du HMS Terror (340 tonnes), qui avaient été rénovés et renforcés afin de naviguer en milieu polaire, et transportaient l’équipement nécessaire pour effectuer des recherches en zoologie, en botanique, en magnétisme et en géologie. D’abord conçus comme des bombardes, ces navires de bois étaient très résistants. En vue de l’expédition Franklin, les vaisseaux avaient été renforcés à la proue au moyen de plaques de fer et munis d’un moteur à vapeur actionnant une seule hélice, permettant aux navires d’atteindre une vitesse de 4 noeuds.

Hormis un baleinier, croisé par hasard en 1845, aucun Européen n’a revu ni le capitaine Franklin, ni son équipage, ni leurs navires. Les nombreuses expéditions de recherche et de sauvetage menées à la suite de leur disparition n’ont pas connu de succès, et aucune nouvelle des équipages n’a été découverte jusqu’à près de 20 ans plus tard, lorsque l’explorateur John Rae a appris des Inuits que l’expédition s’était terminée par la perte des navires et de leurs équipages. En 1859, un message initialement daté de mai 1847 a été découvert lors d’une expédition de recherche dirigée par le capitaine McClintock, dans un cairn de l’île King William. Il indiquait l’emplacement du HMS Erebus et du HMS Terror coincés dans la banquise au large du flanc nord-ouest de l’île. Un autre message, rédigé en avril 1848, indique que les navires sont bloqués dans la glace depuis un an et demi, et que Franklin et certains membres de l’équipage ont péri. Les survivants avaient déserté les navires et se dirigeaient vers la rivière Great Fish (aujourd’hui la rivière Back), au sud-est. Aucun autre document écrit de l’expédition n’a été trouvé à ce jour qui puisse apporter des précisions à cette note de cairn.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, novembre 1992; juin 2018.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce lieu sa valeur patrimoniale, notons :
- son emplacement dans l’Arctique canadien, au Nunavut;
- l’intégrité remarquable associée aux vestiges intacts des deux navires;
- tous les vestiges de la structure de bois des navires, des plaques de fer de leur proue, et des deux machines à vapeur munies d’une hélice (une associée à chaque épave);
- les artefacts retirés des épaves et du champ de débris, à des fins de conservation, d’étude et d’exposition;
- le riche assortiment d’artefacts restant à bord des navires et dans les champs de débris environnants;
- l’intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine, y compris des outils, des effets personnels, de l’armement ou tout autre objet nautique.

Reconnaissance

Juridiction

Fédéral

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Canada

Loi habilitante

Loi sur les lieux historiques nationaux

Type de reconnaissance

Lieu historique national du Canada

Date de reconnaissance

1992/11/06

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

1812/01/01 à 1813/01/01
1824/01/01 à 1826/01/01

Thème - catégorie et type

Économies en développement
Commerce et affaires
Économies en développement
Communications et transport
Un territoire à peupler
Immigration et migration

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Indéterminée (site archéologique)
Site subaquatique

Historique

Transport maritime
Vaisseau, embarcation

Architecte / Concepteur

Sir Henry Peake

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Direction générale des affaires autochtones et du patrimoine culturel, Centre de documentation, 3e étage, salle 366 30, rue Victoria Gatineau (Québec) J8X 0B3

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

334

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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